Résumé
«L’analyse est principalement basée sur les œuvres et vies de six peintres kurdes : Riza Topal est certainement le peintre kurde le plus connu en Europe. Fils d’une famille paysanne, il est né à Hülüman, petit village du Kurdistan de Turquie en 1934. Il vit depuis 1968 à Munich. Remzi est né à Kirikhan en 1928, alors sous mandat français. Lorsque la France, en se retirant, lègue le district d’Alexandrette à la Turquie, Kirikhan devient turc. En 1953, il quitte la Turquie pour étudier aux Beaux-Arts de Paris. En France, il n’a jamais peint son pays natal. Bachar est né en 1950 à Ghannamieh dans le nord-est de la Syrie. Politiquement engagé en tant que Kurde mais surtout dans l’opposition syrienne, il quitte le pays pour la France où il arrive en 1983, après avoir emprunté un chemin tortueux qui durera plusieurs années en passant par le Liban, la Grèce et l’Algérie. Il donne, dans ses tableaux, la part belle à l’espace. Hajou Bahram naît en 1952 au Kurdistan de Syrie; il fait ses études, entre 1978 et 1984, aux Beaux-Arts de Münster où il vit actuellement. Ghazizadeh est un Kurde d’Iran. Il est né à Saqqez dans les années 40. Il fait ses études de droit à Téhéran, ce qui l’éloigne, une première fois, de son pays, dit-il. En même temps, il s’inscrit aux Beaux-Arts. Sa peinture, témoin des événements de son pays, lui vaut l’emprisonnement. Il a été beaucoup inspiré par le réalisme socialiste et a longtemps peint sous cette influence. Il vit actuellement à Boulogne (banlieue parisienne). Rebwar Said est originaire de Suleymaniye, Kurdistan irakien. Il est fils d’enseignants. Il a été le compagnon des peshmergas dans son pays et a connu l’Anfal et les bombardements chimiques irakiens. Après quelques années passées en France, il s’est installé à Londres où il vit aujourd’hui».